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  • sebastienepiney

Rester raisonnable en visant les sommets

Dernière mise à jour : 21 août 2021


La compétition est très stimulante. En recherchant la performance, il faut cependant savoir raison garder et ne pas tomber dans les extrêmes… Les alpinistes respectueux de la montagne le savent mieux que quiconque.


Pourquoi tant de chauvinisme ?

Roger Feder est sans doute le sportif suisse au plus grand palmarès tous sports confondus. Mais est-il pour autant le meilleur joueur de tennis de l’histoire de ce sport comme la presse suisse le présente partout ? Au moment où il a été rejoint au nombre de victoires en Grand Chelem aussi bien par Rafael Nadal que par Novak Djokovic (Nole), un peu plus d’objectivité serait appréciable. Apprécions les performances des uns et des autres à leur juste valeur sans entrer dans l’admiration béate nourrie par le passeport. Ne confondons pas nos rêves avec la réalité… beaucoup de connaisseurs hors frontières pensent que Nole est déjà le plus grand !


La magie des Jeux Olympiques a-t-elle disparu ?

Enfant, je me levais la nuit pour regarder les JO. Cet été, je n’ai pas ouvert mon poste de télévision pour visionner une seule minute des compétitions. Simplement parcouru les journaux le lendemain pour y découvrir les résultats. Cette érosion d’intérêt est venue progressivement, au fil des éditions. Pourquoi ? En démultipliant les épreuves, la valeur d’une médaille olympique n’est plus la même. Quel supporter suisse, même le plus passionné, arriverait à citer les 13 médailles helvétiques à ces joutes d’il y a quelques semaines ? Personne, sauf quelques fanatiques isolés. 339 (!) titres ont été décernés à Tokyo et plus de 34'000 (!) médailles depuis la première édition des JO en 1896. Par comparaison, le football a décerné 21 fois l’étoile au vainqueur de la Coupe du Monde. Entre ajout de sports jusqu’à indigestion, volonté du comité olympique d’optimiser ses rentrées financières, dopage, absence de certains grands sportifs et COVID pour cette année, l’intérêt général a diminué. Dans ce contexte du toujours plus, c’est au contraire toujours moins et le rêve olympique s’est transformé en quasi-indifférence pour ma part.


Vrai champion ou Fake ?

Derrière chaque champion et chaque exploit il y a un mélange d’enthousiasme et de suspicion. La question qui chatouille toutes les lèvres : est-il/elle propre ? Et comme il est impossible d’y répondre avec certitude, c'est très difficile de s’enflammer vraiment. Surtout si les prouesses dépendent essentiellement des performances physiques qui sont malheureusement « traficables ».

On a vu beaucoup de décès, de suicides et de dépressions parmi les coureurs cyclistes. Mais ces gros problèmes ne sont pas réservés au cyclisme. A observer l’évolution, notamment physique, de certains anciens « compétiteurs fake » ayant brillé à des courses populaires de la région comme Sierre-Zinal ou la PDG, on peut se poser beaucoup de questions. On constate des prises de poids spectaculaires, des gonflements du visage et toutes sortes de fragilités parmi ces gagnants d’un dimanche. Aujourd’hui, ils ne portent rien sur eux qui peut faire penser qu’ils ont été un jour dans la compétition (et parfois sur les podiums…) et ils ne ressemblent pas/plus à des sportifs. La plus belle récompense des sportifs propres ne serait-elle pas de rester équilibrés, sains dans leurs corps et leurs esprits même des décennies après l’arrêt de la compétition ?









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